🤖IActualités du 4 Février

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62% des entreprises ont l’intention de recruter plus des personnes maîtrisant les outils d’IA au bureau.

Source : Étude IDC

Trump annule l’ordre de Biden sur l’IA et trace une nouvelle voie

Quelques jours après avoir annulé l’ordre exécutif de Joe Biden sur l’IA, intitulé Safe, Secure and Trustworthy Development and Use of Artificial Intelligence, Donald Trump a publié son propre décret : Removing Barriers to American Leadership in Artificial Intelligence.Quelques jours après avoir annulé l’ordre exécutif de Joe Biden sur l’intelligence artificielle (IA), intitulé Safe, Secure and Trustworthy Development and Use of Artificial Intelligence, Donald Trump a publié son propre décret : Removing Barriers to American Leadership in Artificial Intelligence.

Ce nouvel ordre marque un changement de cap radical. Contrairement à l’approche de Biden, qui imposait des garde-fous et des exigences de gouvernance pour les agences fédérales, Trump met l’accent sur la suppression des « barrières à l’innovation ». Son décret ordonne notamment deux actions principales :
1. L’élaboration d’un plan d’action sur l’IA sous 180 jours, dirigé par un groupe restreint de conseillers, dont David Sacks, ancien cadre de PayPal et investisseur technologique.
2. La suspension des mesures prises sous Biden qui pourraient freiner l’objectif de Trump : maintenir et renforcer la domination américaine en matière d’IA.

L’ordre de Biden avait exigé la nomination de responsables de l’IA (Chief AI Officers, CAIO) dans les agences fédérales et créé l’U.S. AI Safety Institute, chargé d’encadrer le développement sécurisé des technologies d’IA. Selon une étude de Stanford, 80 agences sur 266 avaient nommé un CAIO en octobre 2024, dont toutes les grandes administrations fédérales. L’avenir de ces nominations reste incertain avec l’abrogation de l’ordre de Biden.

D’après Eric Gastfriend, directeur de l’organisation Americans for Responsible Innovation, cette décision n’est pas surprenante : « Les agences avaient déjà suspendu le travail sur les politiques d’IA initiées par l’ancienne administration ». De son côté, Daniel Colson, du Artificial Intelligence Policy Institute, salue un texte qui vise à contrer la montée en puissance de la Chine dans l’IA. Pourtant, les engagements de transparence et de sécurité, présents dans l’ordre de Trump de 2020 et maintenus par Biden, sont absents de ce nouveau décret.

Les choix de l’administration Trump en matière d’IA auront un impact majeur sur l’avenir de la régulation et de l’innovation aux États-Unis. Reste à voir si ce virage vers la déréglementation stimulera réellement le leadership américain ou s’il ouvrira la porte à de nouveaux risques

ChatGPT Gov : OpenAI s’invite dans les Institutions Américaines

OpenAI vient de franchir un nouveau cap avec le lancement de ChatGPT Gov, une version spécialement conçue pour le gouvernement américain. L’objectif ? Permettre aux agences fédérales d’héberger elles-mêmes le chatbot sur le cloud Azure de Microsoft, afin de mieux contrôler leurs données et répondre à des exigences strictes en matière de cybersécurité et de conformité

Si OpenAI espère que ChatGPT Gov facilitera l’usage de ses modèles pour traiter des informations sensibles, ce n’est pas encore le cas. L’outil doit encore obtenir la certification du Federal Risk and Authorization Management Program avant de pouvoir manipuler des données non publiques. Kevin Weil, Chief Product Officer d’OpenAI, a d’ailleurs évoqué la volonté de l’administration Trump d’accélérer ce processus pour moderniser les outils numériques du gouvernement.

L’annonce intervient alors qu’OpenAI affirme que plus de 90 000 employés gouvernementaux ont déjà utilisé ChatGPT depuis 2024. ChatGPT Gov devrait être disponible d’ici un mois, mais son coût reste inconnu.

Si OpenAI met en avant des garanties de sécurité, plusieurs points restent préoccupants. Les biais algorithmiques et les hallucinations des modèles d’IA sont des problèmes bien documentés, et OpenAI ne semble pas vouloir insister sur ces limites. Dans un cadre gouvernemental, une erreur générée par l’IA pourrait avoir des conséquences majeures.

Autre inquiétude : une dépendance croissante de l’État américain à OpenAI. Quelles seraient les implications si OpenAI décidait de modifier ses tarifs, ses conditions d’utilisation ou ses politiques ? Cette relation de plus en plus étroite avec le secteur public pose des questions sur la souveraineté numérique et le contrôle des technologies critiques.

OpenAI frappe fort avec o3-mini

OpenAI vient de dévoiler o3-mini, un modèle d’IA plus compact, plus économique et doté de capacités de raisonnement améliorées. Pour la première fois, même les utilisateurs gratuits de ChatGPT pourront accéder à des fonctionnalités avancées de raisonnement, marquant une évolution majeure dans l’accessibilité de l’IA.

Ce modèle propose trois niveaux d’effort de raisonnement — faible, moyen et élevé — permettant aux utilisateurs d’adapter la vitesse et la complexité des réponses. Avec un contexte de 200 000 tokens et une sortie maximale de 100 000 tokens, il est optimisé pour des tâches complexes, notamment en programmation et en automatisation de processus. Malgré ces améliorations, o3-mini reste 93 % moins cher que son prédécesseur et offre une latence réduite

Cette annonce intervient dans un contexte de course à l’IA entre les États-Unis et la Chine, notamment après la sortie du modèle DeepSeek R1. OpenAI a également intégré un raisonnement en Chain-of-Thought (CoT), une technique qui améliore la précision des réponses complexes, une approche similaire à celle de DeepSeek.

La startup serait en discussion avec SoftBank pour un investissement colossal de 25 milliards de dollars, un montant qui pourrait porter la valorisation d’OpenAI à 340 milliards de dollars. Ce partenariat s’inscrit dans une dynamique plus large, incluant un projet commun : Stargate, la plus grande infrastructure IA jamais conçue aux États-Unis.

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