đŸ€–IActualités du 8 Octobre

Bonjour Ă  toutes et Ă  tous,

Comme chaque semaine, retrouvez toute l’actualitĂ© de l’Intelligence Artificielle !

âšĄïžL’IA affole les compteurs Ă©lectriques

L’essor de l’IA pourrait faire tripler la consommation Ă©lectrique mondiale des data centers d’ici Ă  2030, selon le think tank de Jean-Marc Jancovici. L’IA reprĂ©senterait alors jusqu’à 55 % de cette consommation, contre 15 % aujourd’hui. Les data centers exigent beaucoup d’énergie et d’eau pour ĂȘtre refroidis — jusqu’à la moitiĂ© de leur consommation y passe — et leurs Ă©missions de CO₂ pourraient augmenter de 9 % par an, quand il faudrait les rĂ©duire de 5 %.

C’est pourquoi, les gĂ©ants de la tech multiplient les initiatives pour limiter l’impact de l’IA. Google affirme que ses data centers sont parmi les plus efficaces au monde, grĂące Ă  l’optimisation logicielle, Ă  de nouveaux processeurs (TPU Trillium) 67 % plus efficients, et Ă  l’usage de modĂšles d’IA (via DeepMind) permettant jusqu’à 40 % d’économie d’énergie sur le refroidissement. Meta, AWS ou encore Microsoft investissent massivement dans les Ă©nergies renouvelables, voire nuclĂ©aires, pour alimenter leurs infrastructures.

L’Agence internationale de l’énergie prĂ©voit toutefois qu’en 2035, 40 % de l’électricitĂ© des data centers proviendra encore des Ă©nergies fossiles. D’oĂč l’appel Ă  “planifier la transition” et Ă  fixer des plafonds de consommation.

En clair : la course Ă  l’IA se joue dĂ©sormais aussi sur un autre terrain — celui de l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique.

📊Connaissez-vous l’AI Workslop ?

Un nouveau mot fait son apparition dans les bureaux amĂ©ricains : « workslop », contraction de work (travail) et slop (bĂąclĂ©). Il dĂ©signe ces contenus gĂ©nĂ©rĂ©s par l’IA qui ont l’air professionnels mais manquent de fond, de cohĂ©rence ou de contexte — des rapports, prĂ©sentations ou lignes de code sĂ©duisants en surface, mais inutilisables en pratique.

Selon une Ă©tude de BetterUp Labs et du Stanford Social Media Lab, ce phĂ©nomĂšne est en pleine expansion. Parmi 1 150 travailleurs amĂ©ricains interrogĂ©s, 40 % disent avoir reçu du “workslop” au cours du dernier mois. Chaque fois, cela ferait perdre prĂšs de deux heures de travail Ă  ceux qui doivent corriger ou refaire le contenu — une perte silencieuse mais colossale pour les entreprises.

Les chercheurs estiment que ce décalage entre promesse et réalité pourrait expliquer pourquoi 95 % des organisations ne voient aucun retour sur leurs investissements en IA : au lieu de gagner du temps, elles en perdent.

Mais attention, la solution n’est pas d’interdire les outils d’IA. Le vrai enjeu, soulignent les experts, c’est de fixer des garde-fous clairs : savoir quand et comment utiliser ces outils, et s’assurer que les humains gardent la main sur la qualitĂ© du travail.

L’IA peut ĂȘtre un levier formidable — Ă  condition qu’elle ne devienne pas un gĂ©nĂ©rateur de “workslop”.

đŸ‘„L’IA ne dĂ©truit pas les emplois

MalgrĂ© les annonces de licenciements liĂ©s Ă  l’IA et les discours alarmistes de certains dirigeants, le marchĂ© du travail reste solide.
Selon une Ă©tude du Yale Budget Lab et de la Brookings Institution, prĂšs de trois ans aprĂšs le lancement de ChatGPT, aucune vague massive de pertes d’emplois n’a Ă©tĂ© constatĂ©e aux États-Unis. L’impact de l’IA gĂ©nĂ©rative reste comparable Ă  celui des prĂ©cĂ©dentes rĂ©volutions technologiques, comme l’informatique ou Internet.

MĂȘme chez les jeunes, la hausse rĂ©cente du chĂŽmage semble surtout liĂ©e au cycle Ă©conomique, pas Ă  l’automatisation.
“Nous ne sommes pas dans un effondrement du marchĂ© du travail”, rĂ©sume Molly Kinder de Brookings.

La prudence reste de mise : l’IA Ă©volue vite, et ses effets Ă  long terme restent incertains. Mais pour l’instant, le scĂ©nario de “l’apocalypse de l’emploi” ne semble pas se rĂ©aliser.

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