🤖IActualités du 29 Janvier

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78%

78% des dirigeants prévoient d’augmenter leurs dépenses en GenAI en 2025.

Source : Etude Deloitte

2025 : l’année des agents intelligents

La course aux agents intelligents s’intensifie. OpenAI frappe fort avec Operator, une plateforme qui ambitionne de transformer l'IA en un collaborateur dynamique, loin du simple outil passif. Basé sur un nouveau modèle, CUA (Computer Using Agent), Operator peut naviguer sur le web, exécuter des tâches complexes et partager ses réflexions en temps réel. Besoin de planifier un voyage ou de commander une pizza selon vos goûts ? Un simple prompt suffit.

Perplexity dévoile également son agent multimodal, Perplexity Assistant, capable de comprendre l’écran de votre appareil, de planifier vos trajets ou même de réserver une table pour vous. Pour l’instant, il est réservé aux utilisateurs Android.

De son côté, Alphabet répond avec Gemini 2.0 Flash Thinking, une mise à jour gratuite qui permet à son IA d’expliquer son raisonnement tout en manipulant des prompts plus complexes grâce à sa capacité à gérer cinq fois plus de tokens.

Dans un contexte Entreprise, Microsoft a introduit des agents autonomes. Intégrés à Microsoft 365 Copilot et à la suite Dynamics 365, ces agents sont capables d'automatiser des tâches complexes dans des domaines tels que les ventes, la finance, le service client et la chaîne d'approvisionnement. Par exemple, un agent de qualification des ventes peut rechercher et prioriser des prospects, puis personnaliser des e-mails de vente. Pour permettre aux entreprises de personnaliser ces agents selon leurs besoins spécifiques, Microsoft a lancé Copilot Studio, une plateforme no-code qui facilite la création d'agents intelligents sur mesure. Cette initiative vise à accroître la productivité en déléguant des tâches répétitives ou complexes à des agents IA, libérant ainsi du temps pour les employés humains.

Ces innovations marquent un pas vers des IA plus autonomes et proches des interactions humaines. Cependant, la sécurité reste un enjeu clé : OpenAI, par exemple, garantit des mécanismes d'intervention avant les décisions critiques d’Operator, bien que des défis subsistent.

Une chose est certaine : ces agents redéfinissent notre rapport à l’IA. Et vous, êtes-vous prêt à leur confier vos tâches quotidiennes ?

DeepSeek : l’IA made in China

Ce week-end, un nom était sur toutes les lèvres : DeepSeek, un nouveau modèle d’IA générative développé en Chine. Ce qui frappe, c’est la qualité exceptionnelle de ce modèle, qui pourrait rivaliser avec les mastodontes américains comme OpenAI ou Anthropic, tout en bouleversant le marché.

En deux mois de développement et avec un budget annoncé de seulement 6 millions de dollars (96 % moins cher que ChatGPT), DeepSeek a créé un modèle R1 100 % open source. Accessible gratuitement et modifiable par tous, il se positionne comme une alternative redoutable face aux solutions payantes des géants américains. DeepSeek a accompli cet exploit sans les puces Nvidia les plus avancées (A100 ou H100), interdites d’exportation vers la Chine par l’administration Biden. L’équipe aurait utilisé des puces H800, optimisées de manière innovante pour obtenir des performances comparables.

Autre surprise : ce projet est porté par une petite filiale d’un fonds quantitatif chinois, High-Flyer, et a été développé par de jeunes diplômés d’universités locales travaillant sur leur temps libre.

Certains experts, comme A. Wang de Scale AI, soupçonnent une histoire plus complexe. Ils estiment que DeepSeek bénéficie en réalité d’une infrastructure secrète avec des chercheurs et du matériel bien plus avancés qu’annoncé.

Malgré ses prouesses techniques, une IA comme DeepSeek soulève des préoccupations importantes. La Chine est régulièrement critiquée pour son usage de la technologie à des fins de surveillance de masse et pour son contrôle strict de l’information. Si DeepSeek reflète ces pratiques, cela pourrait poser des problèmes de transparence et de respect des libertés fondamentales. En effet, plusieurs utilisateurs ont déjà remarqué que le modèle refuse de répondre à des questions sensibles sur des sujets comme la politique chinoise ou Xi Jinping. Cela montre que même un modèle open source peut être conçu pour intégrer des biais dictés par des intérêts géopolitiques.

Si DeepSeek prouve que des modèles performants peuvent être développés à moindre coût, cela pourrait :
- Dévaloriser les investissements colossaux des géants de l’IA (OpenAI, Meta, Anthropic). - Menacer les ventes des puces Nvidia, moteur de la valorisation du S&P 500 en 2024.

L’adoption de l’IA générative : promesses et défis

Depuis 2023, l’IA générative est au cœur des stratégies d’entreprise, mais son adoption reste lente et partielle. En 2024, les dépenses ont atteint 13,8 milliards $, pourtant moins de 40 % des employés y ont accès, et peu l’utilisent quotidiennement.

Malgré cela, 78 % des dirigeants prévoient d’augmenter leurs investissements en 2025, avec des résultats déjà encourageants : 74 % des initiatives avancées répondent ou dépassent les attentes en matière de retour sur investissement, notamment en cybersécurité.

Cependant, des obstacles freinent son adoption : erreurs de réponse des modèles aux conséquences bien réelles, biais, questions de conformité réglementaire et qualité des données.

Pour Jim Rowan, leader IA chez Deloitte, les entreprises doivent « adopter une vision à long terme et se concentrer sur la gouvernance ». Le défi pour 2025 ? Passer de l’expérimentation à une adoption massive et maîtrisée.

👀 C’est tout, pour le moment !

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